Nicolas S. : un an déjà !

Publié le par marine

Pour citer l'auteure d'un des multiples ouvrages sur le sujet de Mai 68, cette phrase qui me plait plus que d'autres " Longtemps, je me suis souvenue de mai 68". Il y a tant à agir  au présent et à inventer au futur que le temps manque pour s'appesantir sur le passé. Toutefois, les slogans de cette folle époque avaient ce côté absolu et définitif qui réjouissait par leur simplicité et leur lot d'anarchisme qu'il fait bon en relancer parfois.

"Elections, piège à cons",
après une année de Nicolas Sarkosy à la présidence, il est difficile de résister à la tentation de ressortir ces fameuses formules qui ont fait les beaux jours de 68.  L'ironie du sort a placé ce premier anniversaire au milieu d'une série de commémorations (ah les commémorations !) de ce mois de mai qu'il maudit pour ce que ces événements ont généré, selon lui, de catastrophes dont les effets se feraient encore sentir.

Nicolas S. aussi a des slogans mais ils ont un parfum très très conservateur. Son "travailler plus pour gagner plus" passé dans le langage courant s'avère un leitmotiv dont il se sert pour justifier certaines réformes. Il paraitrait que même ceux qui ont mis Nicolas sur le trône ne sont pas d'accord pour faire des heures de boulot en plus ni trop satisfaits à l'idée de travailler 41 ans avant de bénéficier d'une retraite dont personne ne sait dire comment elle sera financée.

Mais eux au moins, ils peuvent en rêver, est-ce que les travailleurs sans-papiers peuvent toucher une retraite ? Trois sans-papiers employés au café de l'île de la Jatte à Neuilly-sur-Seine ont obtenu un récipissé pour l'obtention d'un titre de séjour, vingt-neuf autres vont aussi voir leur situation régularisée.  31 sur 1000, loin du compte et rien ne filtre au niveau des préfectures sur d'éventuels dossiers refusés.

Comme titrait le magazine Marianne "Nicolas S. plus que quatre ans !" et dans "Les inrockuptibles" de cette semaine qui a confié, pour ce numéro,  la rédaction en chef à Daniel Cohn-Bendit, un portrait  "Le sarkoberlu", Silvio Sarkosi et Nicolas Berlusconi, populisme, trivialité, sloganisme, utilisation télévisuelle,.... leurs ressemblances idéologiques et stylistiques.... ça se tient malheureusement.

"Soyons réalistes demandons l'impossible" , d'accord allons-y "Sarkosy démission", "Sarkosy démission", "Sarkosy démission", ... euh mais au fait quelqu'un est-il prêt du côté des socialistes pour "mettre l'imagination au pouvoir" !

Publié dans rouge

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