Presse : état général

Dans un état démocratique, est-ce au président de la république de convoquer des états généraux de la presse écrite ? D'autant que le président a une fâcheuse tendance interventionniste dans le monde médiatique. Liberté  - pluralité de la presse  / "gouvernance médiatique", une contradiction  flagrante dans laquelle les journalistes risquent encore perdre de leur crédibilité.

Alors ces Etats généraux : opération de pure mystification ou processus de concertation ? Selon Pierre Haski "Disons que Nicolas Sarkozy a su laisser un espace à l'expression de tous les points de vue avant de reprendre la main en fin de parcours et de choisir les dispositions réglementaires et législatives qu'il appuiera. C'est la limite de l'exercice, mais il est assurément moins dirigiste, à ce stade, que sur la réforme de l'audiovisuel." http://www.rue89.com/2008/10/02/nous-irons-aux-etats-generaux-de-la-presse-sans-illusion

Les groupes de travail ont deux mois pour plancher sur l'avenir des métiers du journalisme avec Bruno Frappat, PDG du groupe Bayard, le processus industriel de la presse avec Arnaud de Puyfontaine, ancien du Figaro et du groupe Mondadori France, la place du numérique avec Bruno Patino, récemment passé du Monde.fr et de Télérama à la présidence de France Culture et sur les rapports presse et société François Dufour, PDG du groupe de presse pour enfants Playbac.

Toutefois, personne ne pourra accuser Nicolas S de ne pas faire ce qu’il peut pour améliorer l’état de la presse écrite, en 2007, selon Patrick Bartement, directeur général de l'OJD, "l'effet Sarkozy" a gonflé les ventes de journaux, "il y a eu environ 252 couvertures sur l'univers Sarkozy. Et "l''effet Sarkozy' a fait vendre 110 millions d'exemplaires de plus" qu'en 2006.

Est-ce un bien ? Ne pourrait-on pas, en plus de la pluralité de la presse, veiller à la pluralité des sujets…

Si vous avez un avis à émettre en tant que lecteur ou journaliste il est possible de la faire sur le site Etats généraux de la presse.