Nicolas Sarkosy teste la résistance à l'injustice

Publié le par marine

Les faramineux bonus dans les entreprises se suivent et se ressemblent. Société générale, Valeo : 3,2 millions d’euros, Chevreux : 51 millions d’euros, pour ne citer que les trois derniers. Hier matin, l’affaire Valeo promettait une réaction forte de Nicolas Sarkosy. Mais, hier soir, à Saint Quentin, devant 3 500 personnes, en 1H10 d’un discours oscillant entre autosatisfaction et droitisation, il n’a été en aucun cas été question de légiférer sur ces scandaleuses rémunérations.


Le 25 septembre 2008 à Toulon, le président dans son discours envisageait une loi dans ce domaine « Les modes de rémunérations des dirigeants et des opérateurs doivent être désormais encadrées il y a eu trop d’abus, il y a eu trop de scandales. Alors ou bien les professionnels se mettent d’accord sur des pratiques acceptables ou bien le gouvernement de la république réglera le problème par la loi avant la fin de l’année. »

Hier soir , il en a juste appelé à l’honnêteté et à la responsabilité des chefs d’entreprises. : « Distribuer des bonus dans une entreprise qui met en œuvre un plan social ou qui reçoit des aides de l’Etat, ce n’est pas responsable et ce n’est pas honnête. »


Comment peut-il se contenter de sermonner les dirigeants d’entreprise qui reçoivent ces inacceptables sommes sans même aucun souci de résultat à faire valoir ? Jusqu’où veut-il tester la résistance d’un sentiment d’injustice croissant dans le monde du travail ? Lorsque les puissants se montrent suffisamment arrogants pour mépriser l'ensemble d'une population, jusqu'où peuvent-ils se prévaloir de cette insolence avant que n’explose une colère extrême ?


« Ce sera dur mais on va s’en sortir » a-t-il asséné hier soir. Il est à craindre que la famille du délégué syndical de l’usine de porcelaine Deshouilières SA à Chauvigny, dans la Vienne qui s’est donné la mort mardi ne soit pas de cet avis. Phillippe Widdershoven, 56 ans, travaillait depuis trente ans dans cette entreprise. Il a laissé une lettre sur le bureau du local syndical de l’entreprise expliquant son geste par une pression professionnelle trop forte.


Lui ne s’en est pas sorti et combien d’autres encore…. Ça va où ?

Publié dans Noir

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